My SOFT E.R.A : la “pleine présence” m’a réconciliée avec mes interactions sociales …

Ces dernières mois, voire ces dernières années, au regard des dernières Relations que j’ai eues, je m’étais persuadée que j’étais une personne médiocre qui se révélait être incapable de préserver un lien amical ou amoureux ou bien avoir des liens avec des personnes sans que cela ne se termine en drama. (wow quelle entrée en matière ! on a vu mieux) !

La période de pandémie et de confinement, ont été des périodes éprouvantes pour moi (comme pour de nombreuses personnes).

Des liens se sont défaits dans le scandale ou d’autres ont fini pour se distendre dans le silence sans que j’en ai eu la raison.

Cette période d’isolement a été une période dont j’en tire maintenant les enseignements.

L’isolation forcée et l’impossibilité de sortir et d’être dans certains lieux m'ont permis de m’attarder sur mes relations et interactions sociales et de comprendre l’énergie que j’avais pu y mettre.

Le pourquoi de cet article c’est qu’il me rappelle un précédent que j’avais écrit sur les « triggers » et la manière dont j’ai réussi à les gérer : “ La pleine conscience est une expression désignant une attitude d'attention, de présence et de conscience vigilante, qui peut être interne (sensations, pensées, émotions, actions, motivations, etc.) ou externe (au monde environnant, bruits, objets, événements, etc.) »

La pleine conscience en anglais « mindfulness » est une pratique thérapeutique de médiation ayant pour but de réduire le stress ou les rechutes dépressives développée par Jon Kabat-Zinn.

La pleine conscience est aussi une technique de bien-être qui permet de vivre plus intensément le moment présent”.

Ce que je peux en dire c’est que le plus je me réfère à l’instant présent et mieux je suis avec moi-même et avec les autres.

S’accrocher à l’instant présent permet de ne pas faire de projections et d’ainsi faire moins de la place à l’anxiété.

L’anxiété a un moment de ma vie était devenue la seule manière par laquelle je réagissais.

Je n’étais guidée que par elle et je pense, a posteriori, elle m’a induite en erreur.

Déjà sur moi et la façon dont je réagissais. Puis sur les autres.

Elle a pris tellement de place qu’elle a terni certaines de mes relations parce que je les nourrissais de mes peurs.

J’ai depuis connu une période plus ou moins longue de retranchement, où il a été difficile de me représenter au monde.

Finalement, cela a s’est révélé être indispensable et m’a permis de me faire revenir dans le présent !

Peu importe où on se trouve dans une relation, cultiver l’amour, l’amitié, l’intimité est un parcours en continu.

Introduire la “pleine conscience” ou la “pleine présence” au sein de mes relations a favorisé mon épanouissement qui lui a amélioré les sentiments de bonheur, de satisfaction, d’amour et d’égalité.

Chaque interaction que je vis est une occasion d’appréciation mutuelle.

C’est là où je veux vivre pour toujours !

Je ne suis pour autant pas dupe, les moments où l’appréciation se fait moins évidente sont très logiquement les moments de tension, de conflits et d’incompréhension. Ces moments peuvent venir affaiblir la confiance, la connexion et l’intimité partagée.

Comme je le disais plus haut, j’ai cherché un moyen de renforcer mes relations pour que celles à qui je tiens deviennent significatives et plus durables. Je me suis alors rappelé qu’un certain niveau de “pleine conscience” est nécessaire : plus je suis consciente de moi et des personnes qui m’entourent mieux c’est ! Plus je me connecte au moment présent et plus je suis connectée à ce qui est train de se passer et à la.les personne.s avec qui je me trouve.

Il y a des manières multiples de pratiquer la “pleine présence” qui contribuent à l’amélioration des relations comme : la régulation émotionnelle, la gratitude ainsi que développer la capacité à rester ouvert.e et réceptif.ve.

Je sais que dis comme cela, cela donne l’impression d’être facile et évident.

Car, je ne vais pas jouer les superwoman, les moments où je suis submergée par mes émotions, j’oublie tout ! Je me laisse emporter, j’anticipe et je fais des projections qui m’emmènent trop loin et c’est souvent trop tard.

Comment réussir à “gérer” ses émotions ?

Attention, je ne suis pas en train de dire que les émotions que l’on peut ressentir ne sont pas bonnes et qu’il faille les atténuer.

Bien au contraire, je trouve très important le fait d’être attentif.ve aux émotions qui nous traversent, elles sont les indicateurs de notre état et de comment on se sent à un instant “T”.

Seulement, elles ne peuvent pas toujours être les directrices de nos comportements et décisions.

Le “ici et maintenant” peut nous aider à naviguer à travers nos émotions mais aussi celles des autres.

Quand je deviens plus consciente de mon état émotionnel, ma connaissance de moi augmente et participe à modérer mes réponses face aux situations que je vis.

Une nouvelle fois, ce n’est pas dire qu’il faut nier ce que l’on ressent, seulement cela nous ouvre tout un espace pour être plus clair.e vis à vis de nos émotions, s’apaiser et prendre du recul.

La “pleine présence” augmente ma sensibilité à ma propre expérience et me guide à mieux comprendre et à réagir d’une nouvelle manière.

TIPS : c’est prendre quelques secondes pour respirer quand on ressent des émotions qui nous bousculent, apaiser notre esprit et prêter attention aux sensations qui nous habitent.

Pourquoi c’est si important ???

Parce que tout ce que nous “fait” l’autre a une résonnance en nous. On reçoit des informations dans notre corps et notre esprit en fonction de ce que l’on reçoit de l’autre et vice versa.

EXEMPLE : lors d’une dispute, la première réponse est souvent de se défendre ou de se retirer, ce qui, en y réfléchissant bien, n’aide pas à comprendre l’objet du désaccord et encore moins comment le résoudre.

En étant plus à l’écoute de ses émotions, on s’ouvre à l’honnêteté et à la compassion et encore plus quand il est question d’aborder une conversation difficile.

Quand les émotions sont vraiment trop intenses et qu’elles impactent les interactions que l’on a avec les autres ce que l’on peut faire c’est :

-créer de l’espace entre soi et les énergies qui se produisent : quand une émotion (quelle qu’elle soit se fait sentir), si on en a la capacité, ce qui peut aider est de créer une distance entre ce que l’on ressent et soi.

Nous ne sommes pas nos émotions. Par exemple on évitera de dire : je suis furieure ou je suis en colère ou je suis frustrée MAIS je ressens de la colère - je ressens de la frustration - je suis habitée par la fureur !

REMINDER : nous ne sommes pas nos émotions, d’autant qu’elles sont souvent temporaires et sont des réactions physiologiques à des situations que nous vivons.

Cela n’empêche pour autant pas de rester émotif.ve et de prendre conscience des sentiments qui sont présents.

Aussi, j’ai observé plusieurs fois que mes croyances et mon histoire personnelle étaient le terrain favorable qui définissait la manière dont j’avais l’habitude de réagir face à certaines situations.

Si on se retrouve devant une personne qui a de vives émotions (et que l’on est suffisamment conscient.e de soi-même), ce n’est pas pour autant que l’on doit à son tort exprimer le même état. C’est “garder la tête” froide, ce qui, je le concède, n’est pas toujours easy à garder !

-se tourner vers les émotions qui nous traversent : très souvent, j’ai observé que j’ai tendance à m’éloigner des émotions que je ressens (les moins bonnes, comme les meilleures) MAIS me tourner vers mes émotions plutôt que de m’en éloigner laisse l’opportunité d’avoir une réaction plus consciente sur les évènements. Se concentrer sur mes propres besoins, désirs ou attentes et les exprimer si c’est envisageable.

Quand je retiens trop mes émotions je PETE UN CÂBLE !

Aussi, quand j’ai pu me retrouver face à une personne qui exprime des émotions qui me dépassent au lieu d’actionner les légendaires : FUITE - AGRESSION - DEFENSE - INVALIDATION - ATTENUATION, j’essaie désormais de prendre quelques temps pour moi et réfléchir ensuite voir ce que cela provoque réellement en moi.

Là encore s’il est possible de partager avec la ou les personnes concernées.

Pas toujours facile à faire … (je vous dirai si j’y arrive à chaque fois) …

La pratique de la “pleine conscience” ou “pleine présence” permet de déjouer les comportements inconscients.

Il est vrai, comme je le disais, que la plupart de nos réactions sont dictées par ce que nous sommes et notre histoire, le “Godwin point” est d’arriver à les changer vers une démarche positive afin qu’il y ait moins d’impact préjudiciable pour soi ou pour l’autre et cela nécessite un certain effort.

La pleine conscience accroit notre connaissance de nos schémas habituels. On devient de plus en plus expert.e de soi, ce qui apporte de l’emporwerment quand on se rend compte que l’on a réussi à réagir de la façon la plus juste.

Mieux on devient conscient.e de soi, moins la façon dont on répond à certaines situations auxquelles nous sommes confrontées deviennent automatiques.

Vous vous êtes déjà aperçu.e.s que malgré le fait que vous viviez certaines histoires ou situations, vous aviez toujours le même comportement … c’est cela les réponses automatiques !

Lorsque l’on pratique la pleine conscience cela a le pouvoir de changer la manière fonctionnelle et structurelle de nos schémas réactionnels. Notre cerveau s’exerce à adopter de nouvelles façons de réagir !

Ces ajustements de comportement ont pour effet de nous rendre plus attentif.ve, régule nos émotions et notre physiologie et surtout amplifie notre capacité à être empathique. Car en principe, plus on fait attention à nos propres émotions, et plus on fait attention à celles des autres.

On ne souhaite pas que l’autre PETE UN CÂBLE !!!

Très sincèrement, je crois que j’ai introduit l’empathie que très récemment.

J’étais tellement focus sur mes émotions que j’oubliais ou même je faisais l’impasse sur celles des autres.

Il n’y avait QUE MOI qui comptait à ce moment-là. Mes émotions devaient être traitées par les autres, ce qui avait pour effet de créer de la distance voire des tensions ! et à raison !

J’ai fait la découverte qu’être capable de réguler mes émotions était à liée à la stabilité et à la satisfaction que je ressens dans mes relations.

Moins, je me sens secure, plus mes émotions vont être vives et destructrices.

Plus je me sens secure, plus mes émotions vont être justes et appropriées.

Plus je vais être ouverte à recevoir une remarque ou un refus et comprendre quand j’ai commis une erreur, ou quand j’ai blessé une personne.

C’est pourquoi, en ayant fait le constat que certaines de mes relations se finissaient en drama, j’ai voulu inverser cette tendance et reconnaitre la place que j’y avais joué (parce que c’est tout ce que j’avais connu et que je reproduisais dès que l’occasion se présentait).

La pratique de la “pleine conscience” ou “pleine présence” m’a aidée à augmenter ma gratitude envers les personnes de mon entourage. Leur dire que je les aime. Leur partager (quand iels sont dans la capacité de le recevoir) comment je me sens par rapport à elleux. En un sens, la pleine conscience n’améliore pas seulement ma conscience intérieure, mais permet de prendre soin des bénédictions que j’ai dans ma vie.

Etre plus dans la “pleine conscience” a entrainé mon esprit à visibiliser ce qui est positif dans ma vie plutôt que ce qui est moins bien. A voir les situations que je vis comme des opportunités ou des défis plutôt que comme des échecs.

Je m’aperçois que systématiquement dès que j’ai des échanges calmes avec mes proches, moins il y a de stress et plus la confiance et l’intimité peuvent se renforcer !

La gratitude pratiquée dans les relations augmente la connexion relationnelle et la satisfaction. Ainsi, la gratitude n'est pas une offrande unilatérale, elle est mutuellement bénéfique (pour aller plus loin en anglais ici).

-être en pleine conscience réduit le stress : lorsque l’on interagit avec une personne sous état de stress, nous sommes moins présent.e.s avec ce qui est en train de se dérouler alors que l’objectif est d’être dans un échange productif et safe.

Pour tenter de réduire son niveau de stress, les exercices de respiration et la médiation peuvent aider.

Faire des pauses ou prendre de la distance sur les émotions ou demander à interrompre la conversation.

Cela permet d’ouvrir les perspectives et de ne pas rester dans une impasse de communication.

J’ai appris … j’avais tendance à être le genre de personne à faire durer le drama jusqu’ààààà ! Y a pas à être comme ça !

Prendre du recul… ce que je ne faisais pas avant est vraiment une action qui me donne aujourd’hui du réconfort et de l’espoir.

Ce qui est vrai c’est que nous nous retrouvons souvent dans l’urgence de donner une réponse, savoir, se positionner et parfois le faire dans l’immédiat peut être stressant et sujet à l’anxiété.

J’étais tellement anxieuse et tellement pas dans le “ici et le maintenant” que le fait d’anticiper des évènements qui n’étaient même pas là m’a gâché beaucoup de moments de vie.

Pareillement, je crois que je suis parvenue à le faire et ce difficilement c’est : de ne plus répondre à une situation quand je ressens de la tristesse et de la colère.

A chaque fois où j’ai réagi par la colère ou la tristesse, cela m’a fait faire ou dire des choses dont je peux encore avoir honte des mois après.

Aussi, lorsque je suis confrontée à un mécontentement ou une critique d’une autre personne envers moi, j’essaie (et que c’est dur) de ne pas réagir à chaud.

J’essaie de comprendre pourquoi cette personne me fait une remarque, je décortique le rôle que je joue dans chaque situation et je déploie ma réponse.

J’aspire réellement à avoir des rapports apaisés car être dans une constante confrontation et incompréhension peut être usant et provoquer des choses négatives envers soi (dialogue dépréciatif, manque de confiance en soi, estime de soi basse etc) et puis ce qui me convainc c’est lorsque je lis que pratiquer la “pleine conscience” et la “pleine présence” favorise à avoir des relations plus saines et plus heureuses. Plus on pratique le “ici et maintenant”, plus il est automatique d’être dans une certaine sagesse, compassion, patience et amour envers soi et les autres.

Je voulais tout de même finir cet article sur le fait que lorsque l’on se trouve à l’intersection de plusieurs identités (comme la mienne Femme, Noire, Parent, Lesbienne) et/ou d’autres et que l’on évolue dans des sociétés capitalistes, racistes et oppressantes, il nous est parfois difficile de prendre du recul car il nous semble de l’ordre de la SURVIE d’avoir une réponse immédiate !

Take care of you at any cost …

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